Selon Messari.io, une plateforme qui concentre les données ouvertes des différentes chaîne de bloc, Cardano est deuxième en volume de transaction au moment de la rédaction de ces lignes.
https://messari.io/screener/most-active-chains-DB01F96B
Depuis quelques temps, cette métrique a une valeur qui équivaut à environ la moitié du volume sur Bitcoin, loin devant Ethereum et toutes les autres cryptomonnaies. Comme ce n’est pas ce que l’on observe sur les autres plateformes d’observation du volume, regardons plus en détail.
C’est quoi ces métriques ?
Le volume de transaction est défini par Messari comme étant le montant totale d’une crypto dont les pièces ont été déplacées sur la blockchain en 24h. Pour faire plus simple, le 15 février 2022, il y a l’équivalent d’environ $18 milliards de dollars qui ont changé de porte-monnaie, sur la blockchain Cardano.
Mais alors, le volume réel ?
La différence avec le volume dit « réel », c’est que ce dernier est composé de la somme des échanges annoncés par les CEX ( = Centralized Exchange ). Ce qui est une métrique moins objective que celle expliquée ci-dessus : il est dans l’intérêt pour ces échanges centralisés de « grossir » leurs volumes annoncés, car les échangeurs fluides sont plus attrayants pour les traders. Le volume réel est donc un agrégat de données déclarée par les échanges centralisés, pas aussi vérifiable que l’analyse des données publiques inscrites dans une blockchain.
Sur Messari.io, a date du 16 février 2022 23h05, on voit que le volume réel de Cardano est de $317 Millions.
Le même jour, sur CoinGecko : $796 millions.
Sur CoinMarketCap : $1057 millions.
En effet, qui peut vérifier le montant tradé par un échange centralisé ? Messari, pour arriver à un tiers de l’estimation de CoinMarketCap ( qui appartient à Binance ), se contente de récupérer les informations de 10 CEX, triés sur le volet comme respectant leur charte : Binance, Kraken, Bitfinex, Coinbase, Bitstamp, BitFlyer, Gemini, itBit, Bittrex, and Poloniex.
Donc, admettons que quelques traders s’échangent des ADA a grande vitesse sur une plateforme centralisée, il n’y a pas de déplacement d’ADA sur la blockchain : il faut croire ce que déclare l’échange. Mais pour nous, utilisateurs, n’est-ce pas une fausse métrique ? Quel avantage a-t-on, de savoir qu’un échange arriver à prendre un pourcentage sur chaque transaction, alors que rien n’est transparent, ni inscrit ? Le volume de transaction semble une métrique bien plus pertinente pour une blockchain qui serait utilisé pour autre chose que la simple spéculation sur des échanges centralisés.
Frais de transactions
Depuis quelques semaines avec le déploiement des premiers échanges décentralisés, la blockchain Cardano est congestionnée, et il est intéressant de jeter un œil à droite du tableau : il a été dépensé l’équivalent de $60’000 pour déplacer $18 Milliards, là ou Bitcoin et Ethereum ont coûté quelque milliers de fois plus cher ( avec ajustement du volume & arrondi grossier ). L’avantage de la preuve d’enjeu, qui détaillée ici et du modèle de file d’attente n’est pas que écologique : c’est aussi bien plus efficace financièrement, et plus égalitaire.
NB : les modèles UTXO et eUTXO ont tendance à gonfler les métriques de volumes on-chain, plus d’infos ici : https://coinmetrics.io/difficulty-estimating-chain-transaction-volume/
Passionné par les améliorations techniques des différentes blockchains, je suis tombé sous le charme de Cardano. Après avoir constaté le manque d’informations francophones sur le sujet, j’ai le plaisir de vous proposer occasionnellement des traductions d’articles ou du contenu spécialement conçu pour vous.